31 mars 2016

"Les Domestiques ", Micheal Marshall Smith


Chez Milady (2009)

Genre : Littérature jeunesse, Fantastique

Selon nous : A partir de 13 ans

Résumé : "Vous croyez aux miracles? Mark n'y croit pas.
Il a onze ans et trouve sa vie sinistre. Il a dû quitter Londres pour aller vivre dans une ville grise et froide, sur la côte. Sa mère, autrefois si enjouée, est toujours trop fatiguée pour sortir. Et il déteste son nouveau beau-père, qui fait tout pour le contrarier et l'empêcher de s'amuser. Mark se sent seul et s'ennuie à mourir. Jusqu'à ce qu'il rencontre la vieille dame qui loge en dessous de chez lui.
Elle lui offre du thé, des biscuits, un peu de réconfort... et la clé d'un monde ancien et secret où s'affairent d'étranges domestiques. Mark n'imagine pas à quel point cette rencontre va changer sa vie..."














MON AVIS

Amandine★★★☆☆

Les Domestiques est un livre que j'ai trouvé dans ma librairie préférée lorsque j'ai envie de flâner entre les étagères et que je ne fais pas de recherches particulières.
Très vite, le caractère, l'hypersensibilité de Mark apparaissent. De même pour les sentiments qu'il ressent envers son beau-père, David. Il y a une grande opposition entre ce qu'il ressent pour David et pour sa mère.
La solitude et l'état d'esprit de Mark est presque gênante.
L'ambiance générale du roman est particulière, plus ou moins angoissante. Le premier mot qui me vient à l'esprit est bizarre. Il y a beaucoup d'éléments et d’événements que je n'ai pas compris. Plusieurs éléments se répètent, sans apporter plus de compréhension mais cela semble renforcer l'ambiance du livre.
J'ai trouvé que le mystère qui entoure la vieille femme "du dessous" n'est pas assez exploité. A mon avis, son rôle demeure secondaire; j'aurais apprécié qu'elle soit au premier plan. Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié l'amitié partagée entre Mark et cette vieille femme.
L'auteur semble nous amener à considérer les conséquences de la maladie à travers le regard d'un enfant.
Aussi, il m'a semblé que Mark ressentait beaucoup de colère pour son âge.
Malheureusement, vers le chapitre 18, j'étais perdue et j'ai légèrement décroché. J'ai eu du mal à reprendre le train en route. A la fin du livre, je suis restée immobile à réfléchir.
Les Domestiques est un roman compliqué, où les éléments ne sont pas clairs mais je suis tentée de penser que c'était le but ! J'ai pu me faire une idée de la fin, en reliant certains personnages et événements.
Pour comprendre, il faut se remuer les méninges !

Malgré mes remarques, c'est une lecture que j'ai apprécié mais elle demeure légèrement en dessous de mes espérances.


28 mars 2016

"Je suis en vie et tu ne m'entends pas" - Daniel Arsand


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Chez : Acte Sud (2016)
Genre : Roman, drame
Selon nous : Littérature adulte.


Résumé : "Quand l’Allemand Klaus Hirschkuh débarque à la gare de Leipzig, ce jour de novembre 1945, c’est une ville détruite qu’il redécouvre pas à pas. Le jeune homme qui marche dans ces décombres est lui-même en morceaux. Il vient de passer quatre ans à Buchenwald. Parce qu’il est homosexuel. À bout de forces, il est une ombre, un fantôme. Scandaleusement vivant pourtant. Et il n’a pas fini d’expier.

Un garçon ordinaire, une différence ordinaire, une simple vie, un trajet : Klaus s’exile en France et y traverse une moitié de siècle – le travail, l’amitié, l’amour, l’espoir et les déceptions, les chagrins et la joie – pour s’entendre chasser, à l’aube des années 1990, d’une cérémonie du souvenir dans la province française aux cris de “les pédés aux fours !”.


Survivre : un miracle et une responsabilité dont la réalisation n’a pas à être spectaculaire mais qui relève d’un combat intime, tenace, insurmontable parfois, solitaire souvent, et toujours sans répit.


Le roman de Daniel Arsand invente la langue digne de ce combat à poursuivre, mélange rigoureux et explosif de sécheresse, de rage et de lumière. Je suis en vie et tu ne m’entends pas est un texte crucial, qu’on voudrait confier personnellement à chacun de ses lecteurs, comme un viatique, un talisman, à la fois miracle et responsabilité."



MON AVIS 

Anaëlle★★★★★
J'écris cet article à peine ma lecture terminée, car il faut que j'en parle. Il faut que j'en parle, et pourtant j'ai du mal à expliquer ce roman. 

J'ai trouvé ce livre en me perdant au milieu des rayons de la littérature française de ma librairie. D'habitude, ma préférence va à la littérature jeunesse, mais j'ai décidé, avec ce roman, de sortir de ma zone de confort. Ici, c'est le titre qui m'a accroché. Je n'avais jamais entendu parlé de ce livre avant de tomber dessus. Ce qui m'a convaincu de le lire, ce sont les dernières phrases du roman, que j'ai trouvé tellement belles, et importantes. Je ne les rapporte pas ici, parce que lire les dernières phrases d'un livre avant de l'acheter est une manie qui ne concerne que moi, et je sais que la plupart des gens préfèrent garder le mystère quant aux derniers moments de l'histoire !

Je ne peux pas dire autre chose que : j'ai adoré ce livre. Je l'ai adoré, et pourtant, il m'a fait passé par tout un tas d'émotions, intenses, et très désagréables. J'ai été en colère, j'ai été dévastée, écœurée, révoltée. Au début de ma lecture, j'ai été un peu désarçonnée par le style de l'auteur. Il alterne des phrases très très longues, avec des phrases très très courtes. Il alterne des passages véritablement poétiques, avec des passages grossiers, qui vous jettent au visage des réalités écœurantes. Mais finalement, je me suis faite à ce style d'écriture, et j'ai trouvé qu'en plus, il représentait plutôt bien l'état d'esprit du personnage principal : oscillant entre les horreurs qui le hantent, et l'espoir d'une potentielle renaissance.  

Il faut dire que le roman débute au retour de Klaus, dans sa ville natale, après quatre ans passés dans un camps de concentration, déporté pour homosexualité. Forcément, la réalité des camps, de la déportation, est atroce. Mais ce roman nous présente les choses avec une telle force... La première partie de l'histoire est très sombre, Klaus est faible, malade, dans une espèce de léthargie, il redécouvre simplement le fait qu'il a le droit d'exister, le droit d'être quelqu'un, le droit d'avoir des exigences, le droit d'être égoïste, d'être colérique. On découvre son village, sa famille qui ne semble l'aimer que sous certaines conditions, on découvre une Allemagne, qui même après la fin de la guerre, continue de rejeter les gens pour leur sexualité. 

Quand Klaus s'exile en France, il se reconstruit, loin de ses parents, loin des camps. Le roman prend des allures de conquête. Il ne s'agit plus de simplement survivre, mais de vivre. Vivre avec ses souvenirs. D'aimer. De cesser d'être une ombre. Nous allons suivre ce personnage tout au long de sa vie, l'accompagner dans ses rencontres, ses espoirs, ses désillusions, dans sa lutte pour le bonheur. 

Ce livre nous raconte un véritable combat, un combat contre les fantômes du passé, un combat contre l'intolérance, un combat pour la reconstruction, pour la vie. J'ai trouvé absolument dingue la force, la détermination, avec laquelle Klaus mènera sa barque, après l'enfer des camps. J'ai pleuré à la fin, parce que même si les camps n'existent plus, les insultes, les coups, les discriminations, la haine, et la violence subsistent encore, et que finalement, ce combat est la responsabilité de tous. 

C'est un roman qui donne envie de crier. 


21 mars 2016

"Le dernier songe de Lord Scriven" - Eric Senabre


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Chez : Didier Jeunesse (2016)
Genre : Policier ; fantastique 
Selon nous : A partir de 11 ans

Résumé : "Connaissez-vous Banerjee, le stupéfiant Sherlock Holmes des rêves ?
Assisté du fidèle Christopher Carandini, il mettra ses facultés exceptionnelles au service d’une enquête épineuse, aux ramifications complexes. Confondre un tueur en série, se perdre dans l’au-delà… rien ne leur sera épargné !

















MON AVIS

Anaëlle ★★★★☆
J'ai acheté ce roman complètement sur un coup de tête. Pour être honnête, j'ai d'abord, et surtout, été séduite par le fait que l'histoire se déroule en Angleterre. En plus, le duo de détective formé par Banerjee et Carandini m'a forcément renvoyé à Sherlock et Watson (et dieu sait que je les aime). J'avais envie de découvrir un nouveau duo charismatique, et des enquêtes originales, pour moi qui lit très très peu de romans policiers.

Je n'ai pas été déçue du tout, et je peux d'or et déjà dire que j'ai énormément apprécié cette histoire. Ce qui m'a plu dès le début, c'est l'humour, le sarcasme, et l'esprit analytique de Christopher Carandini, journaliste, et narrateur de cette histoire. J'ai été séduite dès les premières pages par sa façon d'appréhender les choses, les gens, et les situations inattendues. Sa personnalité pragmatique rentre en total opposition avec celle de celui qui va devenir son patron : le détective Banerjee. Banerjee est un homme d'origine indienne, c'est un être calme, modeste, qui dégage à la fois beaucoup de sérénité et de douceur, et à la fois de l'autorité.

J'ai beaucoup aimé ce que ce contraste entre leurs personnalités apportait à leur relation. Carandini va devoir apprendre à remettre en question ce qu'il croit savoir sur le réel, sa conception du normal, du paranormal... En effet, Banerjee résout ses enquêtes en rêvant, et Christopher va se laisser embarquer petit à petit dans le monde onirique. Outre la technique du rêve, Banerjee fera preuve de nombreux autres talents, relevant d'ancestrales techniques indiennes. Ce personnage apporte un véritable exotisme dans cette ambiance d'un Londres du début du XXème siècle.

Lord Scriven, dont le nom est pourtant dans le titre, est simplement le point de départ de l'enquête principale du roman. J'ai aimé les récits des rêves de Banerjee, je me suis parfois amusée à tenter de les décrypter moi-même, mais je n'ai malheureusement pas la faculté d'interprétation du détective ! Cet facilité déconcertante qu'a Banerjee à comprendre des rêves qui semblent sans queue ni tête n'est bien sûr pas sans rappeler le fameux Sherlock Holmes, mais je n'ai pas eu la sensation que Banerjee était une simple "copie" de celui-ci.

J'ai suivi avec plaisir l'avancement de l'enquête, et la découverte d'une conspiration bien plus grande que ce à quoi les deux hommes s'attendaient. Je ne sais pas si je trahis ici mon inexpérience des romans policiers, mais je n'ai, personnellement, pas du tout vu arriver le dénouement de l'enquête. Je ne m'attendais ni à l'identité du coupable, ni aux derniers événements du roman.

Je finirai en disant que j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, que j'ai trouvé vraiment captivante. J'ai également trouvé dans ce roman beaucoup d'humour, et je me suis surprise à éclater de rire à plusieurs reprises.

Ce livre, acheté par hasard, a été une vraie belle surprise, et j'espère vraiment qu'une suite arrivera très vite, comme le laisse entendre l'auteur dans les remerciements : Arjuna Banerjee will return ! Et même si ce n'est pas mon genre de lecture habituel, je sais que ce roman m'a vraiment plu pour deux raisons : d'abord, je n'arrête pas d'en parler, et ensuite... J'ai l'impression d'avoir laissé deux amis derrière moi ! 




"Avant Toi", Jojo Moyes


Chez Editions Milady (2013)

Genre : Romance, Littérature contemporaine 

Selon nous : A partir de 15 ans

Résumé : "Lou est une fille ordinaire qui mène une vie monotone dans un trou paumé de l'Angleterre dont elle n'est jamais sortie. Quand elle se retrouve au chômage, elle accepte un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. Malgré l'accueil glacial qu'il lui réserve, Lou va découvrir en lui un jeune homme exceptionnel, brillant dans les affaires, accro aux sensations fortes et voyageur invétéré. Mais depuis l'accident qui l'a rendu tétraplégique, Will veut mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis." 















MON AVIS : 

Amandine :  ★★★★★


Dans un premier temps, j'ai été attirée par la couverture et le titre du roman. Puis le résumé et les nombreux avis positifs ont achevé de me convaincre.

Dès le premier chapitre, j'ai trouvé Lou sympathique. Le lecteur ressent immédiatement sa sensibilité, et son fort caractère. J'ai beaucoup apprécié sa manière spontanée de dire les choses. C'est un personnage auquel je me suis facilement identifié, c'est peut-être pour cela que je l'ai tant apprécié.  L'entrée dans le roman m'a donc tout de suite plu. Mes premières impressions ont été très positives, j'étais très enthousiaste et j'avais hâte de continuer. J'étais pressée de découvrir la rencontre entre Lou et Will et je n'ai pas été déçue ! J'ai trouvé Will incroyable !

J'ai découvert, au fil des pages que Lou est une femme profondément humaine. Et en présence de Will, j'ai ressenti toutes sortes d'émotions; en passant par l'admiration à la colère...

Malgré l'ambiance parfois légère et humoristique du roman, la fatalité n'était jamais loin. Elle est palpable, et j'ai tenté de refouler certaines vérités qui s'imposaient à moi.

J'ai trouvé intéressant que Jojo Moyes change de point de vue dans certains chapitres; celui de Camilla Traynor, de Nathan , de Steven Traynor. Cela m'a beaucoup apporté, j'ai pu voir les personnages autrement, dans leur intimité.

Les "schémas" familiaux de Will et Lou sont sensiblement différents. Will vit dans une famille aisée où les relations intrafamiliales sont froides alors que Lou,  a grandi dans une famille aux revenus précaires, aux liens forts et unis... Mais tous deux semblent parfois incompris par leur famille respective, concernant des décisions personnelles.

Plus je lisais, plus certaines évidences se dessinaient ... Et plus l'angoisse montait.

Dans le résumé, il est noté que Lou est une jeune femme "ordinaire" or, au contraire, je la trouve exceptionnelle ! Je l'ai admiré dans ses démarches pour accomplir sa "mission". J'ai adoré son caractère, son auto-dérision, son humour et sa manière d'être simplement elle-même, authentique.

Par ailleurs, je suis tombée sur le charme de Will. C'est un homme compliqué, mais terriblement sensible, et attachant. J'ai ressenti ses émotions avec intensité. Ses souffrances m'ont touchées, parfois presque blessées. A la fin du roman, j'ai remarqué que j'étais profondément attaché à lui.

Avant Toi est un roman qui fait réfléchir, qui bouscule. Il nous fait prendre conscience de la complexité du handicap et de l'acceptation de la décision de mort.

J'ai terminé la dernière page tard dans la nuit. Je n'ai pas réussis à m'arrêter de lire ! Et j'ai sincèrement pensé que je ne m'en remettrai pas. Longtemps après, j'ai eu les larmes aux yeux, la gorge nouée, l'estomac retourné ...

Avant Toi m'a bouleversé, touché, et m'a sincèrement chamboulé. J'ai vécu auprès de Lou et j'ai ressenti ses moindres doutes et douleurs.


C'est un livre mémorable, inoubliable, magique, magnifique. 

12 mars 2016

"Mauvais fils" - Raphaële Frier

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Chez : Éditions Talents Hauts ; Collection ECO (2015)
Genre : Roman adolescent ; drame
Selon nous : A partir de 13 ans

Résumé : "Fils unique, Ghislain a du mal à être ce que l'on attend de lui : un bon élève, viril et surtout hétérosexuel. Devant ses résultats médiocres au lycée, son père le pousse à se former au métier d'électricien, un vrai métier d'homme. Après des journées à cacher des fils et poser des prises, Ghislain passe ses soirées dans des bars gays où il vit ses premières expériences sexuelles. Lorsque son père s'en aperçoit, il le met à la porte. Un suspens psychologique de bout en bout."













MON AVIS 

Anaëlle : ★★★☆☆
C'était mon premier livre de la collection ECO, de la maison d'édition Talents Hauts, et j'aimais à la fois les couvertures de ces romans, ainsi que leurs sujets, paraissant percutants chacun à leur façon ! J'ai choisi ce livre-ci, ainsi que Je sais que tu sais de Gilles ABIER, qui attend dans ma PAL. 

Dans ce livre, nous nous immergeons dans le quotidien de Ghislain, qui vit avec ses deux parents dans un petit appartement, et qui semble totalement perdre pied, se déconnectant complètement de sa vie. L'adolescent est au lycée, et il nous apprend très rapidement que ce qui le bouleverse tant, c'est la découverte progressive de son homosexualité. Le roman est écrit à la première personne, et on partage avec lui son angoisse à l'idée que son secret soit découvert, ainsi que son besoin irrépressible de vivre sa sexualité. 

On voit le jeune homme évoluer, admettre sa vérité, et s'essayer à de nouvelles expériences. On prend de plein fouet la détresse, et la honte qu'il ressent lorsque finalement, il fait malgré lui son coming out. 
C'est un roman très court, et on a très peu d'information sur le personnage de Ghislain en lui même, il n'y a quasiment aucun indice sur son physique, et il y a également très peu d'éléments biographiques. Cependant, cela ne m'a pas dérangé. Au contraire, j'ai trouvé que cela rendait les émotions, et les sentiments du jeune homme, plus anonymes, de sorte que finalement, tout le monde puisse s'identifier à sa souffrance, son angoisse, ou son espoir. 

Je trouve que c'est un roman qui parle à tout le monde, car même pour ceux qui n'auront jamais à annoncer qu'ils/elles sont homosexuel/les, chacun connait le sentiment d'incompréhension qui peut apparaitre entre l'enfant et ses parents, ou encore l'angoisse universelle de décevoir, de ne pas être à la hauteur des attentes de son père ou de sa mère. 

Finalement, il s'agit d'une belle leçon de vie, qui rappelle à quel point il est important de pas avoir honte d'être ce que l'on est, et qu'il est indispensable à chacun de vivre ses envies pleinement. 

Ce roman était court, mais beau.



11 mars 2016

"Phobos, Tome 1" - Victor Dixen

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Chez : Robert Laffont ; Collection R
Genre : Science-fiction ; Jeunesse ; Aventure
Selon nous : A partir de 12 ans

Résumé : "Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter."















MON AVIS :

Anaëlle : ★★★★☆
Je lis très peu de Science Fiction, et pourtant je me suis laissé convaincre par l'enthousiasme qui s'est développé autour du roman de Victor Dixen. Même si ce livre n'est pas un coup de coeur, c'était tout de même une excellente lecture !

J'ai beaucoup aimé l'idée de mêler la télé-réalité et la conquête spatial. Le fait de concilier les deux éléments m'a permit de me réconcilier avec la thématique de l'espace, que je connais mal, et avais laquelle j'avais peur d'avoir des difficultés.

Cependant, le roman est construit de façon à ce qu'on alterne les points de vue, et on oscille entre la vision de Léonor, le personnage principale, le point de vue des téléspectateurs, le point de vue des dirigeants du programme, et d'autres encore. J'ai trouvé cela très positif, car j'avais un peu peur "d'étouffer" si toute l'action du roman s'était déroulé à l'intérieur de la fusée. Or, ce ne fut pas du tout le cas. En dehors du fait que cette alternance donne du rythme à l'histoire, cela permet à l'auteur de révéler certaines choses au lecteur, des choses que certains personnages ignorent, et j'ai trouvé très intéressant de connaitre avant certains d'entre eux les faces cachées d'autres protagonistes.

En ce qui concerne les personnages, j'ai eu un petit peu de mal à m'attacher à Léonor. C'est un personnage avec un fort caractère, elle est têtue, et impulsive, et j'ai parfois du mal avec ces personnages féminins très "tête de pioche". Cependant, j'ai fini par l'apprécier, au fur et à mesure qu'elle se dévoilait, et laisser tomber sa carapace, auprès de ses amis, ou auprès des candidats masculins.On ne voit que peu les personnages masculins, cloitrés dans l'autre partie du vaisseau, mais j'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur ait su donné (tant aux filles qu'aux garçons) une personnalité particulière, ainsi que des détails qui les rendent uniques et attachants. On ne se noie pas du tout parmi les douze candidats.

Plusieurs intrigues se déroulent parallèlement. D'abord la formation des couples du programme de télé-réalité : qui se mariera avec qui ? Ainsi que d'autres énigmes, et mystères se développant autour du programme Genesis lui-même, mais je n'en dirai pas plus. Le suspens est tenu, et à la fin de ce tome 1, le plus gros des questions subsistent. 

Je n'attribue pas le coup d’œil à ce roman pour une seule, et toute petite raison : moi qui avais peur de passer trop de temps dans la fusée, j'ai finalement trouvé qu'on n'en avait pas assez ! Je n'ai pas réussi à ressentir toutes les émotions que j'aurai voulu car je n'ai pas passé assez de temps avec les couples : les sessions du parloir où ils se rencontrent sont très rapides, et il y a certains candidats que l'on ne voit qu'une fois. Je suis un peu restée sur ma faim, mais je suppose (j'espère !) qu'on verra davantage tout ce petit monde dans le tome 2 que je lirai avec plaisir !

3 mars 2016

"Da Vinci Code", Dan Brown


Chez Le Livre de Poche (2014)

Genre : Thriller

Selon nous : A partir de 16 ans

Résumé : « Robert Langdon, un éminent spécialiste de symbologie de Harvard, est convoqué d’urgence au Louvre. On a découvert un message codé sur le cadavre du conservateur en chef, retrouvé assassiné au milieu de la Grande Galerie. Pour examiner la série de pictogrammes, il est épaulé par Sophie Neveu, une brillante cryptographe membre de la police. À leur grande surprise, les premiers indices les conduisent à l'œuvre de Léonard de Vinci. En déchiffrant le code, Langdon va mettre au jour l'un des plus grands mystères de notre temps... et devenir un homme traqué. »
















MON AVIS : 

Amandine★★★★☆

Je ne lis pas souvent de thriller mais cela ne m'empêche pas d'apprécier particulièrement ce genre de lecture.
Les connaissances et les ressources qui ont été mobilisées par l'auteur pour construire ce livre sont incroyables.C’est sans doute pour cela que je rencontre quelques difficultés à chroniquer ce roman…
Dan Brown nous emmène dans une aventure à couper le souffle, où les mystères et les révélations nous poussent à revisiter nos savoirs sur certains éléments de  l'Histoire. J'ignore si les faits sont réels, mais  ils sont si bien exposés et expliqués que cela nous donne envie d'y croire.
Malgré la complexité des sujets abordés, c'est un livre qui se lit très bien. L'écriture est fluide, le rythme est agréable, l'auteur laisse le temps au lecteur de reprendre notre esprit.
Les personnages sont très différents mais très accessibles. J'ai particulièrement apprécié Robert Langdon ! Les ruses et les complots d'autres personnages sont riches et parfois totalement inattendus !
Je tiens à insister sur le fait que j’ai été très impressionnée par le travail de recherches qu'a dû fournir l'auteur.
Néanmoins, j’ai été un peu déçue par la fin. Disons que je ne m’attendais pas à ce que le livre se termine de cette façon. Mais ce sentiment -à mon sens- n’a, en aucun cas, enrayé la qualité du livre.

Da Vinci Code n'est pas un coup de cœur, mais je suis heureuse d'avoir découvert ce livre culte et je confirme;  il mérite son succès !