14 déc. 2015

"Et Soudain tout change" - Gilles Legardinier


 



Chez : Editions Pocket (2015)
Genre : Roman, comédie, jeunesse
Selon nous :  A partir de 12 ans.

Résumé : "Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie. À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie... Du meilleur au pire, avec l'énergie délirante et l'intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur."














                                                                                                   MON AVIS :

Amandine★★★★☆

Grâce au succès incontournable des romans de Gilles Legardinier, j’ai décidé de me lancer dans une de ces lectures. J’ai choisi Et soudain tout change par intérêt, c’est celui me tentait le plus, principalement car les personnages sont des adolescents.
Et j’ai eu raison d’écouter les louanges de mes collègues lecteurs et lectrices !
Je me prise d’affection tout particulièrement pour Camille, le personnage principal. Ces amis, très présents et très attachants, ont tous une personnalité bien définie et nous rappellent immanquablement quelqu’un que nous avons connu. 

L’auteur nous replonge avec exactitude et détails dans l’ambiance lycéenne. Personnellement, à travers ces lignes, je me suis revenue quelques années en arrière.
Et quel plaisir !

Le roman est teinté d’humour, je me suis même appliquée à relire certaines répliques jusqu’à les retenir tellement elles m’ont amusées ! Et pourtant, l’euphorie m’emporte rarement lors d’une lecture…

Camille incarne le doute de l’adolescence face à l’avenir. Elle se pose des questions que nous nous sommes, inévitablement,  tous et toutes posées.
Gilles Legardinier nous expose les douleurs et les aléas de la vie, avec philosophie et à travers les yeux de la jeunesse.

Néanmoins, le lecteur se demande vers où celui-ci va nous emmener.
Et pour cause. La fin nous semble très vite inéluctable. Certains passages m’ont littéralement (mais momentanément) brisés le cœur.

Nous découvrons alors un roman qui nous amène à croire en l’Amour et en l’Amitié.
Et soudain tout change est un livre qui secoue nos émotions. À un moment, nous ne savons plus laquelle prend le dessus.

Et, finalement, les premières pages nous transmettent un souffle d’espoir.
Ce roman nous donne envie d’aimer, et de profiter de la vie.


Trois livres ; Milady - Collection Slash



SLASH : Le terme Slash désigne une histoire mettant en scène une romance entre deux personnages du même sexe, la plupart du temps des personnages masculins.

Ici, je vous propose de partager avec mon avis à propos des trois romans parus dans la collection SLASH, chez Milady. J'ai lu ces livres dans l'ordre de leur parution, et je les ai plus ou moins aimé.

Selon nous : A partir de 16 ans.

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★★★☆☆
"Illumination" - Rowan Speedwell 
Chez : Milady (juillet 2015)
Genre : Romance
Résumé : "La rencontre de deux coeurs solitaires. Adam Craig est au bout du rouleau. Ce chanteur de hard rock n’en peut plus de sa vie vide de sens, qu’il mène de chambre d’hôtel en chambre d’hôtel. Après le dernier concert de sa tournée, pris de nostalgie, il s’enfuit jusqu’au lac où il passait autrefois ses vacances. Il s’assoupit devant une maison au bord de l’eau… qui appartient à Miles Caldwell, un enlumineur agoraphobe, forcé de vivre en reclus. Celui-ci découvre le bel endormi à sa porte et, dès le premier regard, Adam ressent pour Miles une puissante attirance. Mais l’éternel vagabond et l’éternel solitaire pourront-ils jamais s’aimer ?"



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★★☆☆☆
"Seulement pour lui" - Heidi Cullinan / Marie Sexton
Chez : Milady (aout 2015)
Genre : Romance
Résumé : "Paul Hannon déménage à Tucker Springs avec sa petite amie, mais celle-ci le quitte en lui laissant plein d affaires inutiles. Un jour, il rencontre El Rozal, un cynique propriétaire d une boutique de prêteur sur gages. Paul y voit alors une excellente occasion de faire le ménage chez lui, et c'est bien malgré lui qu'El est intrigué par cet hétérosexuel qui pleure encore son ex. Ces deux-là n'ont rien en commun, mais lorsque des sentiments naissent, ils s'aperçoivent que « deuxième chance » n'est pas forcément synonyme de « second choix »..."




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★★★☆☆
"Après l'effort" - Madelaine Urban / Abigail Roux
Chez : Milady (Septembre 2015)
Genre : Romance
Résumé : "Dix ans après la fin du lycée, Jake Campbell le sportif et Brandon Bartlett l'intello se retrouvent dans leur établissement, mais côté profs cette fois. Quand on pousse Brandon à assister Jake pour l'entraînement d'une équipe de base-ball, les deux hommes se rapprochent beaucoup plus qu'ils ne l'auraient cru. Mais dans un lycée, en salle de classe comme en salle des profs, tout est affaire d'image. Jake et Brandon devront dépasser leurs vieux préjugés pour nouer une véritable amitié... et beaucoup plus encore."





MON AVIS : 

Anaëlle : Ces trois histoires sont trois romances qui ont pour but de raconter une histoire d'amour légère, pour se détendre, sans prise de tête. Il n'y a pas vraiment de suspens, et on se doute bien du dénouement de l'histoire. Les trois romans remplissent très bien leur rôle. J'ai passé un agréable moment de lecture avec chacun d'eux. 

Mon préféré reste toutefois le premier : "Illumination". Dans celui ci, les personnages sont vraiment attachant, et j'ai eu particulièrement d'affection pour Miles, l'enlumineur agoraphobe. Pour moi, dans ce genre d'histoire, les personnage sont essentiels, et c'est sur cela que va reposer le succès de la romance. L'agoraphobie est bien traitée dans le roman, et la fragilité de ce personnage est vraiment touchante. C'est le couple qui m'a le plus plut, car c'est également celui qui a rencontré le plus de difficultés, au long de l'histoire. Ils ont du surmonter les obstacles de la maladie de Miles, et apprendre à concilier leur vies si différentes. 

J'ai mis une note plus basse à "Seulement pour lui" car j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs dans celui là, et je me suis parfois ennuyé. De plus, j'ai eu du mal à apprécier le personnage nommé Paul, que je trouvais trop mou, et trop indécis. 

Dans "Après l'effort", j'ai beaucoup aimé l'idée que les personnages se connaissaient déjà auparavant, et se retrouvent après de longues années, après avoir changé, évolué, et pris des chemins inattendus. Si les personnages n'ont rien d'exceptionnels en soi, leur couple fonctionne bien, les auteurs ont su créer une relation crédible, qui se construit doucement, avec les doutes et les espoirs que connaissent tous les couples. 

Ces romans ne sont pas des coups de cœur, mais je trouve que les livres de cette collection sont très agréables à lire entre deux romans plus "lourds". J'ai récemment acheté "Nouveau départ" de Tere Michaels, dans la même collection, et je le lirai avec plaisir. 

18 nov. 2015

"Deathless Days" - Lucas Legendre


Deathless Days Lucas Legendre - La Bourdonnaye


Chez : Editions La Bourdonnaye ; Collection Imaginaires (mai 2015)

Genre : Roman biblique ; Thriller ; Roman Satyrique
Selon nous : A partir de 13 ans.

Résumé : "D., alias Azraël, est l’archange de la mort. Son job, c’est de séparer l’âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l’au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu’au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu’il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires.Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leur corps, sont acheminées jusqu’en enfer. D. est super mal et passe un mauvais quart d’heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n’est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ?Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être tous contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l’enfer. Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d’échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d’un tel acte. Sept jours avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’équilibre du monde ne vole en éclats et que l’humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, mais là, pas sûr…"






MON AVIS

Anaëlle★★★★☆
Au départ, ce livre m'avait attiré par sa couverture, que je trouvais très originale. Puis, le résumé m'avait à son tour séduit. e trouvais que le ton était donné : ce livre prenait pour point de départ Dieu, et ce qui est sacré, et allait le désacraliser, avec humour. Et ce livre a tenu ses promesses. 

Quand j'ai commencé le roman, j'ai eu du mal à comprendre dans quelle direction il allait, car la scène d'ouverture ne présente pas les personnages principaux, et est assez énigmatique. Cependant, lorsque l'on rencontre D., alias Azraël, on est tout de suite séduit. Pour ma part, j'ai adoré le côté atypique du personnage : on s'attendrait de la part d'un archange, à du sérieux, et de la piété, et pourtant D. est tout l'inverse. Il est drôle, loufoque, contestataire, et malin. Dans son périple pour retrouver la faux, il est accompagné de personnages tout aussi drôles et attachants : Othias, l'apprentie Ange de la Mort, ou encore Aztaroth le Démon. Chacun à leur manière, ils apportent un plus à l'histoire, et on a vite l'impression d'être parti à l'aventure avec une bande de copain. 

J'ai vraiment adoré le second degré du roman. Certaines scènes sont magiques, comme celles où Satan se permet de se lancer dans un spectacle disco, ou encore de prendre le thé avec Dieu. 
Le Monde Divin est bien construit : la hiérarchie et les castes nous sont bien expliquées, ainsi que les rôles des Anges et des Archanges, et la relation qu'ils entretiennent avec les humains. 

Cela dit, derrière l'humour se cache tout une réflexion sur la place de la religion chez l'Homme, et sur Terre. Au début, je trouvais cela parfois difficile à suivre, mais finalement les choses se mettent en place, et cette réflexion devient même nécessaire à l'intrigue.

L'écriture est parfois un peu tarabiscotée, mais elle n'est pas désagréable du tout. J'ai pris mon temps pour le lire, et j'ai vraiment apprécié. En le refermant, j'ai vraiment eu l'impression de dire au revoir à des copains. 



"Le Combat d'Hiver" - Jean-Claude Mourlevat





Editions Gallimard ; Collection Pôle Fiction (2010)

Genre : Roman, Dystopie, Aventure, Littérature Jeunesse
Selon nous : A partir de 12 ans.

Résumé : « Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt.
Ont-ils la moindre chance d'échapper aux terribles "hommes-chiens" lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du "peuple-cheval"? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange?
Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant… »







MON AVIS

Amandine : ★★★★★
Ma découverte du Combat d’Hiver remonte à longtemps ; je l’ai lu étant plus jeune. Mais le livre n’était pas en ma possession et, naturellement, je l’ai rendu… en oubliant le titre… et l’auteur! Je l’ai cherché pendant des années. Puis, il y a quelques mois, je suis tombée dessus par hasard. J’ai hésité avant de le relire car je ne voulais pas être déçue ; mes visions avaient-elles changées, en grandissant ? C’est au Salon du Livre (« Le Livre sur la Place ») de Nancy que j’ai rencontré l’auteur, Jean-Claude Mourlevat, et que je me suis décidée à renouer les liens avec cette merveilleuse aventure.
Dès le début du roman, l’ambiance est sinistre et un personnage principal nous annonce son profond mal-être. Les surveillants de l’internat et les professeurs sont décrits de manière grotesque, lugubre voire déstabilisante et représentent une figure autoritaire très stricte. Le lecteur comprend alors qu’il s’est engagé dans une lecture malaisée.
Le monde tranquille et monotone des adolescents bascule le jour où Helen sort de l’orphelinat accompagnée de son amie Milena afin de rencontrer sa « consoleuse ». Ce soir-là, Milena ne rentre pas et les conséquences sont dévastatrices.
J’apprécie l’idée des « consoleuses » ; cela nous offre un chaleureux contraste avec l’ambiance globale de l’entrée du roman. Aussi, l’auteur fait preuve d’une grande extravagance en créant les « hommes-chiens ». Ce sont des personnages que j’ai eu du mal à imaginer !
Le terme « Résistance », souvent utilisé et le système draconien de l’orphelinat, font inévitablement penser au régime nazi de la Seconde Guerre Mondiale. La violence et les injustices n’épargnent personne.
A travers le personnage de Milena, Jean-Claude Mourlevat veut sans doute rendre hommage à la culture. Il confronte la guerre et la cruauté à la musique, en particulier à la voix d’une femme. Aussi, il semble vouloir dénoncer certains comportements humains en renforçant l’animalité des « camps d’entraînements ».
Personnellement, j’ai trouvé que la fin est un peu trop injuste pour certains personnages, cela symboliserait-il les injustices du Monde ?
Néanmoins, Le Combat d’Hiver est une magnifique lutte contre un régime totalitaire, allégorie d’un passage de notre propre Histoire.
Je suis tombée sous le charme de ce roman, pour la seconde fois.

9 oct. 2015

"Dans ma tête" - Arnaud Roussel




Chez : Editions Les Nouveaux Auteurs (2010)

Genre : Roman, Littérature moderne
Selon nous : A partir de 15 ans.

Résumé : " «Je m’appelle Alexandre. J’ai vingt-trois ans. Je suis ce que vous appelez un ʺlégumeʺ : à vos yeux je ne suis qu’un corps sans vie. Je ne peux pas communiquer avec vous, mais si je pouvais le faire vous seriez étonnés, car à l’intérieur de ma tête … je suis vivant ! Enfermé dans mon corps, ma vie monotone me semblait n’avoir aucun intérêt. Jusqu’à ce que j’arrive dans ce foyer… »

À travers son regard innocent, le personnage d'Alexandre se retrouve plongé au cœur d'un récit mêlant à la fois un imaginaire poétique et une réalité froide, brutale. La réalité d'un monde où nous jouons tous un rôle. Mais, comme Alexandre, nous sommes beaucoup plus que ce que nous paraissons être. Nous sommes tous cachés quelque part en nous, prêts à enlever notre masque à la face du monde et à montrer la part d'animalité ou d'humanité qui sommeille en nous. Puissiez-vous, en lisant l'histoire d'Alexandre, découvrir vous aussi celui qui se cache en vous."






MON AVIS


Amandine : ★★★★☆

Dans ma tête est un livre que j’ai trouvé  au rayon des « invendus », il m’a semblé que quelqu’un l’avait laissé de côté, déposé là sans faire attention et sans remords. Et pourtant…
C’est un livre magnifique. L’écriture d’Arnaud Roussel est légère, simple, sans fioritures mais terriblement efficace quand il s’agit de transmettre des émotions. Il écrit avec honnêteté, sans aller trop loin et c’est pour cela que l’on se sent si proche d’Alexandre, le narrateur.
Arnaud Roussel se glisse dans la peau d’une personne en situation de handicap avec réalisme et sensibilité.
A travers la vie d’Alexandre, il aborde un sujet difficile, encore méconnu et pourtant bien réel mais avec poésie.
J’ai été très prise dans ce roman, j’ai l’ai lu en quelques heures. A plusieurs reprises, il m’a fallu relever la tête pour souffler et reprendre mes esprits car Alexandre nous décrit des faits et des vérités inacceptables.
Dans ma tête est un plaidoyer important pour les personnes en situation de handicap, et un roman qui mérite une attention particulière.

"Le Mec de la Tombe d'à côté" - Katarina Mazetti



Chez Editions Babel (2013)
V.O : Grabben i graven bredvid (1998)
Genre : Romance, contemporain

Selon nous : A partir de 15 ans.

Résumé : "Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures."






MON AVIS

Amandine : ★★☆☆☆
Je me suis lancée dans cette lecture sans trop d’aprioris. Mais, bien que ce soit une lecture rapide et légère, je n’ai pas apprécié.

Désirée est bibliothécaire, elle aime la culture, l’Art dans toutes ses formes. Benny est fermier, solitaire et ne porte guère d’intérêt à autre chose que sa ferme.  Le fait que les deux personnages soient diamétralement opposés est intéressant, malgré tout, je trouve cela mal exploité ; Désirée et Benny n’évoluent pas. Sur la quatrième de couverture de mon livre, il est mentionné « Un roman d’amour insolite et optimiste qui bouscule les préjugés avec humour. » Néanmoins, à la fin du roman, les préjugés sont toujours présents et en rien bousculés.

Aussi, les personnages ne sont pas attachants. À aucun moment dans le livre j’ai ressenti une quelconque émotion vis-à-vis de leur parcours. Certaines situations m’ont laissé perplexe, l’ambiance du livre est particulière, voire désagréable. Pour ma part, c’est un roman qui ne véhicule pas grand-chose. La chute est, certes surprenante, ce qui est un point positif mais, pour être honnête, la fin du roman m’a dérangé. Et cela a renforcé mon sentiment de gêne lors de la lecture.
Le seul mot qui vient à l’esprit lorsque je pense à ce livre c’est « bizarre… »
Outre ces remarques, les visions de l’Amour sont relativement réalistes. Ce n’est pas un roman simplement « à l’eau de rose ». L’auteure nous fait comprendre que l’Amour est un sentiment complexe, parfois difficile à maîtriser et que l’issue n’est pas toujours positive.
Le Mec de la Tombe d’A Côté est le premier livre de Katarina Mazetti que je lis et malheureusement, sans doute le dernier.


5 oct. 2015

"Le Ver à Soie ; une enquête de Cormoran Strike" - Robert Galbraith (J.K. Rowling)




Chez Editions Grasset (2014)

V.O. : The Silkworm (2014)

Genre : Policier 

Selon nous :  A partir de 14 ans

Résumé : "Quand l'écrivain Owen Quine disparaît dans la nature, sa femme décide de faire appel au détective privé Cormoran Strike. Au début, pensant qu'il est simplement parti s'isoler quelques jours comme cela lui est déjà arrivé par le passé, elle ne demande à Strike qu'une seule chose : qu'il le retrouve et le lui ramène. Mais, sitôt lancée l'enquête, Strike comprend que la disparition de Quine est bien plus inquiétante que ne le suppose sa femme. 

Le romancier vient en effet d'achever un manuscrit dans lequel il dresse le portrait au vitriol de presque toutes ses connaissances. Si ce texte venait à être publié, il ruinerait des vies entières. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir Quine réduit au silence. Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances, la course contre la montre est lancée. Pour mettre la main sur le meurtrier un tueur impitoyable, tel qu'il n'en a encore jamais rencontré dans sa carrière, Strike va devoir d'abord percer à jour ses motivations profondes."









MON AVIS 

Anaëlle :  ★★★☆☆

Le ver à soie est le deuxième roman de la saga "Détective Strike", après L'appel du Coucou. J'avais été très agréablement surprise par la découverte de ce premier tome, et j'espérais que ce deuxième volume soit à la hauteur ! Je ne fus pas déçue. 

J'ai retrouvé avec plaisir le Détective Strike, un ancien militaire unijambiste, et bien plus gentil que son air bourru le laisse paraître, ainsi que son assistante Robin. 

Pour moi qui ne recherche pas tellement l'action pure et dure dans un roman, cette enquête me convient à merveille. En effet, si vous souhaitez trouver des courses poursuites à perdre haleine, ou des moments d'angoisses intenses, passez votre chemin.

La véritable force de cette enquête réside dans la galerie de personnages complexes et très réalistes que nous propose l'auteur, qui a un véritable talent pour dresser des portraits psychologiques vraiment intéressant. 

J'ai pris un vrai plaisir à suivre la minutieuse enquête de Cormoran Strike, qui tente de démêler le vrai du faux parmi tous ces personnages. 

Je lis peu de romans policier, alors peut être que je ne suis pas habituée aux mécanismes de ces histoires, mais en ce qui me concerne, le mystère est resté entier jusqu'à la fin, et je ne me suis pas douté de l'identité du coupable avant que celle-ci ne soit révélée ! 

La longueur du roman ne m'a pas dérangée, car c'est vraiment une lecture que je qualifierai de "confortable". J'ai adoré retrouver le style d'écriture de J.K. Rowling, ainsi que l'ambiance si particulière des rues de Londres. 

4 oct. 2015

"Prince Captif ; l'Esclave" - C.S. PACAT



Chez  Editions Milady (Mai 2015)
V.O : Captif Prince
Genre : Fantasy; Romance
Selon nous : A partir de 16 ans.

Résumé : Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s’empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vère. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr...





NOS AVIS

Amandine : ★★★★☆
Prince Captif est un roman qu’Anaëlle m’a offert il y a quelques semaines ; elle voulait me faire partager et aimer sa nouvelle découverte. Objectifs atteints !
A mon sens, c’est le genre de livre que l’on ne lit pas tous les jours.
Tout d’abord, l’auteure a un talent incroyable pour poser le décor. Les descriptions sont riches et abondantes et nous dessinent un pays fait de dorures et de bâtiments grandioses.
Vère est une ville où règne une puissante perversion sexuelle. Les scènes qui se passent entre ses murs sont rudes sans pour autant être vulgaires.
Tout le livre est braqué vers des personnages essentiellement masculins. Les deux protagonistes, Laurent et Damen sont diamétralement opposés, malgré tout, le lecteur ressent leur attirance et leur désir refoulé. La tension est palpable du début à la fin !
Personnellement, j’ai trouvé le personnage de Laurent très élaboré, très profond. Fatalement, nos sentiments divergent ; le haïr ou l’adorer ?
C.S Pacat nous dresse un tableau surréaliste de la soumission et nous offre une fabuleuse rencontre avec le vice.
J’entamerai avec hâte la lecture du second tome.
A suivre …

Anaëlle : ★★★★★
J’ai entendu parlé de Prince Captif, tout à fait par hasard, dans une vidéo Booktube, sur la chaine de Nine. J’avais été attiré par le fait que le livre semblait combiner romance homosexuelle et véritable intrigue de fond. Je n’avais jamais lu de livres avec des protagonistes “gays” où l’homosexualité n’était pas le sujet principal du roman. Je trouvais intéressant l’idée que l’histoire d’amour soit posée dans un contexte complexe, avec une intrigue intéressante, plus ou moins extérieure à la romance.

Je n’avais pas d’attentes particulières, car je n’avais jamais entendu parler de C.S. PACAT, et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu de romans avec des “Princes de” et des Royaumes, des épées, etc …

L’immersion dans l’univers du roman est immédiate. D’ailleurs, une carte des principaux royaumes est présente au début du livre, pour nous aider à mieux comprendre la géographie des lieux. On imagine sans peine la chaleur étouffantes des bains que prennent les Princes, le bruit des chaînes des esclaves sur le carrelage du Palais, les couleurs des robes des courtisants du Royaume de Vère, ou bien le dépaysement de Damen en plein coeur d’un royaume ennemi au sien. L’auteur n’a pas son pareil pour mettre en place les ambiances.

En ce qui concerne l’intrigue, ce tome 1 est plutôt un tome introductif. Il n’y pas vraiment d’action à proprement parler, hormis à la fin, où un élément déclencheur va introduire toute l’histoire du second tome. Cependant, je ne me suis pas ennuyée une seconde. Cette mise en place est nécessaire pour comprendre les rouages complexes des complots de la Cour, des machinations Royales, et surtout pour découvrir et sonder les personnages principaux.

Damen est le personnage que l’on suit tout au long de l’aventure, et nous allons devoir apprendre avec lui à déchiffrer les comportements ambiguës des personnages qui évoluent à la cour de Vère. Et le second personnage principal, que Damen sera contraint de cotoyer n’est autre que Laurent, le Prince de Vère. Pour ma part, je suis tombée littéralement amoureuse de ce personnage. J’ai toujours eu un faible pour les blonds efféminés, aussi cruels qu’intelligents, et aussi beaux que complexes. Laurent est un personnage aux multiples facettes, et j’ai bon espoir qu’il cache une part meilleure de lui-même que celle qu’il veut bien montrer !

A la fin de ce premier tome, je n’ai pas pu m’empêcher d’entamer directement le second ! Je le recommande vivement.