18 nov. 2015

"Le Combat d'Hiver" - Jean-Claude Mourlevat





Editions Gallimard ; Collection Pôle Fiction (2010)

Genre : Roman, Dystopie, Aventure, Littérature Jeunesse
Selon nous : A partir de 12 ans.

Résumé : « Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt.
Ont-ils la moindre chance d'échapper aux terribles "hommes-chiens" lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées? Pourront-ils compter sur l'aide généreuse du "peuple-cheval"? Survivront-ils à la barbarie des jeux du cirque réinventés par la Phalange?
Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, est de ceux qu'on dit perdus d'avance. Et pourtant… »







MON AVIS

Amandine : ★★★★★
Ma découverte du Combat d’Hiver remonte à longtemps ; je l’ai lu étant plus jeune. Mais le livre n’était pas en ma possession et, naturellement, je l’ai rendu… en oubliant le titre… et l’auteur! Je l’ai cherché pendant des années. Puis, il y a quelques mois, je suis tombée dessus par hasard. J’ai hésité avant de le relire car je ne voulais pas être déçue ; mes visions avaient-elles changées, en grandissant ? C’est au Salon du Livre (« Le Livre sur la Place ») de Nancy que j’ai rencontré l’auteur, Jean-Claude Mourlevat, et que je me suis décidée à renouer les liens avec cette merveilleuse aventure.
Dès le début du roman, l’ambiance est sinistre et un personnage principal nous annonce son profond mal-être. Les surveillants de l’internat et les professeurs sont décrits de manière grotesque, lugubre voire déstabilisante et représentent une figure autoritaire très stricte. Le lecteur comprend alors qu’il s’est engagé dans une lecture malaisée.
Le monde tranquille et monotone des adolescents bascule le jour où Helen sort de l’orphelinat accompagnée de son amie Milena afin de rencontrer sa « consoleuse ». Ce soir-là, Milena ne rentre pas et les conséquences sont dévastatrices.
J’apprécie l’idée des « consoleuses » ; cela nous offre un chaleureux contraste avec l’ambiance globale de l’entrée du roman. Aussi, l’auteur fait preuve d’une grande extravagance en créant les « hommes-chiens ». Ce sont des personnages que j’ai eu du mal à imaginer !
Le terme « Résistance », souvent utilisé et le système draconien de l’orphelinat, font inévitablement penser au régime nazi de la Seconde Guerre Mondiale. La violence et les injustices n’épargnent personne.
A travers le personnage de Milena, Jean-Claude Mourlevat veut sans doute rendre hommage à la culture. Il confronte la guerre et la cruauté à la musique, en particulier à la voix d’une femme. Aussi, il semble vouloir dénoncer certains comportements humains en renforçant l’animalité des « camps d’entraînements ».
Personnellement, j’ai trouvé que la fin est un peu trop injuste pour certains personnages, cela symboliserait-il les injustices du Monde ?
Néanmoins, Le Combat d’Hiver est une magnifique lutte contre un régime totalitaire, allégorie d’un passage de notre propre Histoire.
Je suis tombée sous le charme de ce roman, pour la seconde fois.

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